Laitage et ostéoporose

Quand le remède devient poison

900 mg/jour, c’est l’apport en calcium actuellement conseillé en France pour un adulte.

C’est 400 mg/jour de plus que dans les années 70.

Au cours des 35 dernières années, l’augmentation de la prise quotidienne de calcium dans notre alimentation, dont les 2/3 proviennent des laitages, a suivi la courbe ascendante de l’ostéoporose.

Cette dégénérescence osseuse est 5 fois plus fréquente en Europe et en Amérique du Nord qu’en Asie ou en Afrique où, par ailleurs, la consommation de calcium laitier est minime, voire nulle.

Pourquoi ? Notre squelette se régénère en permanence. Ce processus dit de « remodelage osseux » s’accomplit grâce à l’action conjointe des ostéoclastes, chargés de la destruction du vieux tissu osseux et des ostéoblastes, qui nous fabriquent des os neufs.

Le calcium laitier est un puissant acidifiant qui contrarie l’équilibre acido-basique de notre organisme.

Celui-ci, pour compenser, va alors puiser automatiquement dans ses réserves alcalines et notamment le carbone de calcium contenu dans nos os, induisant une suractivité des ostéoclastes et des ostéoblastes.

Si l’on consomme trop de laitage, dans un premier temps on va bien assister à un renforcement de la densité osseuse mais avec le temps, le processus de remodelage ralentit car nous n’avons qu’une réserve limitée d’ostéoblastes. Plus on les sollicite, plus vite ils s’épuisent, n’assurant plus pleinement leur mission restauratrice, tandis que les ostéoclastes poursuivent, eux, leur travail destructeur.

Et l’ostéoporose s’installe. L’effet est amplifié chez les femmes au moment de la ménopause, quand les hormones femelles, qui participent à la protection du capital osseux, chutent fortement.

Consommer 3 à 4 produits laitiers par jour apparaît donc comme le plus sur moyen de ne pas « faire de vieux os ».

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